Je reste un souffle poétique

Je m’enivre par le parfum des fleurs

Je m’enivre par le parfum des fleurs
Et je persévère jusqu’à la mort
À m’armer par les douces chaleurs
Pour éveiller la conscience qui dort

Dans l’ombre de brouillard confus
En redonnant le goût aux peuples
De se libérer des mains griffues
Des monstres cruels et des multiples

Influences indues ; je cherche dans
La beauté des choses le remède
Miraculeux pour les esprits mordants
Qui utilisent les marionnettes laides

Et pour les cerveaux paralysés par
L’angoisse intense de morcellement ;
Je dénonce les hordes barbares
Qui traitent les peuples cruellement

Sans laisser les poètes concevoir
Les présages de la ruine du monde,
Ou se déclarer contre-pouvoir
Aux nouveaux seigneurs immondes

Qui qualifient des races malades
Les hommes libres, aimant le chant
D’amour sans ériger des barricades
Ou utiliser le glaive tranchant.

Dad Allaoua