Debout, telle une statue je regarde

Debout, telle une statue je regarde

Debout, telles des statues on regarde
La peur emporter les gens sur les flots
Des frissons vers un monde fade
Qu’on ignore, sans dire un mot

On observe des jolis visages changer
De couleur et leur respiration doubler,
Les yeux fermés révèlent le danger
Du silence qui les ronge sans parler.

Soyons forts ! Brisons le carcan moral,
Il emprisonne nos âmes sans nous
Laisser dénoncer le complot mondial
Ou avoir le goût de combattre les fous

Qui espèrent refaire un monde cruel
Et sans saveur ; puisons notre force
Dans les diversités ethnoculturelles
Sans alimenter les vives controverses

Ou aider le temps à déchaîner l’orage
Pour nous imploser de l’intérieur
Et réduire notre peuple à l’esclavage
Sans analyser l’évolution ultérieure

Ou retrouver la fraîcheur du matin
Qui éveille nos cerveaux endormis
Pour remédier à l’injustice du destin
Et stopper l’éventuelle pandémie.

Dad Allaoua