J’incite l’oiseau à chanter la clémence

J’incite l’oiseau à chanter la clémence

J’aime voir les peuples briser les tabous
Lorsque les soupirs voilent le ciel bleu
Et les tempêtes emportent les hiboux
Vers les endroits les plus inaccessibles.

J’incite l’oiseau à chanter la clémence,
Les hommes à respirer l’air de la liberté,
Et les esprits à rejeter la dépendance
Pour exprimer fortement l’universalité.

La pureté de l’aurore fuit les poitrines
Lorsque les bouches scandent des slogans
Creux et l'odeur de fer gonfle les narines
Des êtres portant des perruques à catogan.

Le soleil, la lune et les étoiles ne brillent
Pas au-dessus des têtes baissées
Sous l’ombre des images qu’on maquille
Par le sourire des peuples angoissés.

La vie exige qu’on sache battre les ailes
Pour s’emporter loin par la raison pure
Sans jamais craindre le monde parallèle
Ou s’inquiéter de l’inattendue tournure.

Voyager sur le flot incessant d’hésitations,
S’enrouler sur soi-même ou sombrer
Dans la passivité exprime l’acceptation
D’une misérable existence sabrée.

Dad Allaoua