Plus je vieillis, plus je m’inquiète

Plus je vieillis, plus je m’inquiète

Je me réveille chaque matin
Quand l’air d’une aurore nouvelle
Me fait la leçon de destin
Par les flots de lumière éternelle.

Sur un vaste ciel intangible
Je trouve ce qui me laisse penser
Qu’en dehors du corps palpable
L’univers devient malaisé.

Plus je vieillis, plus je m’inquiète
De ces métamorphoses éternelles,
Où je fuis par des différentes
Voies l’existence et ses séquelles.

Plus je vis, plus je saisis
Que dans l’imagination réside
Le secret de l’espace infini
Miré dans l’eau limpide.

Tout s’élonge autour de moi
Sauf la vision, elle se rétrécit
Toujours en donnant à ma voix
La force d’attiser ma furie.

Tout se dessine et s’efface
Dans mon esprit en quête
Des mots ayant de la grâce
Dans cette nature discrète.

J’aimerai être dans le cortège
D’astres s’étendant dans l’éternité
En évitant les mains sacrilèges
Des héros sans humanité.

Dans l’esprit la lutte perpétuelle
Entre le goût et la raison
Met mon âme immortelle
En feu ardent dans l’horizon.

Sur une roue tournante
Les moments trace ma vie
Par le souffle qui gravite
Autour de la sphère des étoiles.


Dad Allaoua