Tu défends celui qui t’offense

Tu défends celui qui t’offense

En baisant la main de Sa Majesté
Impériale, implore à genoux Dieu
Que sa peau ne soit pas infectée
Par la salive d’un pauvre gueux.

Tu défends celui qui t’offense
Sans saisir qu’en ta soumission
Grandit la haine et la violence
Sous les voiles de traditions.

Notre pays est la terre entière,
Notre guide reste l’étoile filante
Qui franchit toutes les frontières
Sans se soucier des brebis bêlantes.

On évolue dans le genre humain
Sans jamais mordre nos lèvres
Où nous interroger sur le lendemain,
Pour décapiter la tête de la guivre.

On n’a ni maître ni chantre, libre
De dire ce que notre conscience dicte
Sans jamais avoir peur du sabre
Que présentent les gestes abjects.

Loin de vouloir attirer les regards
Ou à faire l’impression sur les cœurs,
On désire, que le faucon hagard
Ne soit jamais déclaré vainqueur.

Dad Allaoua